Développer la production de protéines végétales : un enjeu stratégique

Publié le 26 Jan 21

Afin d’atteindre l’indépendance pour son approvisionnement en protéines végétales destinées à l’alimentation humaine et animale, l’État français a lancé un plan de structuration de ses filières.

En souhaitant s’attaquer à de grands défis (défi de la souveraineté alimentaire, défi économique, défi environnemental et enfin défi nutritionnel), ce plan « protéines végétales » vise à :

  • développer la production de protéines végétales en France, à la fois pour réduire la dépendance aux importations et sécuriser les approvisionnements. Si la ferme France, grâce à ses prairies et sa production de céréales, est globalement excédentaire en protéines végétales, son élevage est néanmoins fortement dépendant des importations de matières riches en protéines, et en particulier du soja.
  • améliorer la situation économique des éleveurs en favorisant leur autonomie alimentaire et en leur offrant de nouveaux débouchés. Être autonome en protéines végétales sur le territoire français contribuera à créer de nouveaux débouchés pour les producteurs de légumineuses et de céréales et le coût d’achat des fourrages et des graines pour l’alimentation animale sera moindre pour les éleveurs.
  • répondre aux enjeux environnementaux et climatiques. Les importations de soja contribuent à la déforestation, la dégradation forestière et la destruction d’écosystèmes naturels dans certains pays producteurs. Grâce à leurs capacités à fixer l’azote de l’air, les légumineuses nécessitent moins d’engrais. Par ailleurs, la culture des légumineuses préserve les pollinisateurs et la biodiversité.
  • développer une offre de produits locaux en matière de légumes secs. En France, la consommation de ces légumes secs (lentilles, haricots, fèves, pois chiche…) a été divisée par 4 en 20 ans, atteignant 1,7 kg/personne/an contre 3,9 kg en moyenne européenne. Le Programme national nutrition santé (PNNS) recommande d’augmenter la consommation de légumineuses (au moins 2 fois par semaine), en raison de leur richesse en fibres.
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