Grandes cultures : pas de risque de pénurie, mais…

Publié le 3 Mar 22


Au-delà des conséquences humaines dramatiques, la guerre russo-ukrainienne aura des impacts économiques majeurs pour le secteur agricole. Afin de limiter ces effets, les producteurs de grandes cultures (céréales, maïs, betteraves, oléo-protéagineux et pommes de terre) réaffirment la nécessité d’une stratégie de croissance de la production agricole.

L’Ukraine représente à elle seule 110 millions de tonnes de production de grandes cultures dont 90 millions destinés à l’exportation. La Russie et l’Ukraine réunies représentent 30% des échanges mondiaux de céréales. Face à ce constat, les producteurs de grandes cultures affirment que tout risque de pénurie est exclu pour l’alimentation des Français et des Européens.
Cependant, les producteurs de grandes cultures sont touchés de plein fouet par les déséquilibres économiques de ce conflit tout comme les filières animales. A court terme, le risque d’explosion des coûts de production, du prix des intrants (engrais notamment) et de l’énergie sont réels.
Cette guerre montre une fois de plus l’importance stratégique de l’agriculture. Les producteurs de grandes cultures produisent :
– pour nourrir les peuples : la souveraineté alimentaire française et européenne est plus que jamais sous le feu des projecteurs. L’approvisionnement des consommateurs à un prix abordable est un enjeu majeur.
– pour garantir la paix : la guerre russo-ukrainienne met en risque l’approvisionnement de nombreux pays
tels qu’en Afrique et au Moyen-Orient, qui pourraient aggraver la situation géopolitique.
Les organisations des producteurs de grandes cultures (AGPB, AGPM, CGB, FOP et UNPT) estiment ainsi “urgent de réinterroger les choix collectifs au niveau français et européen pour donner aux agriculteurs les moyens de produire. La décroissance de la production agricole serait une folie au regard des besoins pour nourrir les hommes, protéger le pouvoir d’achat des consommateurs et préserver la paix dans le monde. Une production accrue dans le secteur des grandes cultures est aussi une réponse aux besoins du secteur de l’élevage, qui sera lui aussi durement touché par la hausse des matières premières“.

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