La betterave sucrière veut rebondir

Publié le 14 Déc 20

La filière betteravière alcool-sucre a subi un coup dur cette année 2020 avec la Covid-19 et la jaunisse virale. Pourvoyeuse de richesse et d’emplois sur les territoires, cette filière d’excellence attend beaucoup de la recherche pour pouvoir trouver un ensemble de solutions contre les pucerons transmettant la jaunisse virale.

La Confédération générale des planteurs de betteraves rappelle dans son bilan annuel, la mobilisation de la filière pour faire face, dès le mois de mars, à l’arrivée de la Covid-19 qui a bouleversé les codes et les modes de vie des Français. « Plus que jamais, planter des betteraves a été essentiel pour assurer la souveraineté alimentaire du pays, mais aussi contribuer, grâce à l’alcool de betteraves, à la fabrication massive de gel hydroalcoolique pour protéger les Français ».

Mais une autre crise attendait également les planteurs de betteraves. Dans les champs cette fois-ci. Les choses se sont compliquées dès le mois d’avril avec les premiers signes de jaunisse virale, transmise par des pucerons verts. Rien n’a pu contrer ce virus, entraînant des dégâts d’une ampleur sans précédent : les rendements moyens cette année atteignent seulement entre 62 et 64 tonnes par hectare, ce qui représente une baisse de près de 30 % par rapport à une moyenne sur les cinq dernières années (87,4 t/ha). Ainsi, la récolte française est attendue sous les 27 millions de tonnes de betteraves (contre 47 millions de tonnes en 2017).

Une décision des Pouvoirs publics a permis d’obtenir une dérogation aux semences traitées par les néonicotinoïdes, mais l’ensemble de la filière a 1000 jours pour trouver de nouvelles solutions face à la jaunisse de la betterave sucrière. La recherche publique (avec notamment l’Inrae, Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement et l’ITB, Institut technique de la betterave) et privée est d’ores et déjà mobilisée pour trouver une combinaison de solutions opérationnelles (agronomique, technique, d’agro-équipements, génétique, chimique, de biocontrôle…).

Pour aller plus loin : cliquez ici

X