Lavandes et lavandins : une filière française dynamique et vertueuse

Publié le 17 Juil 19

En cette période où les touristes se ruent dans les champs pour apprécier cet “or bleu”, rappelons que derrière la carte postale existe toute une filière professionnelle, ainsi que des hommes et des femmes qui cultivent, distillent, commercialisent les lavandes et lavandins.

Ces plantes, une fois distillées, fournissent le marché mondial des huiles essentielles. Cette filière française très dynamique, principalement présente en région Sud (PACA) et Auvergne-Rhône-Alpes, a su s’adapter à la concurrence et à l’explosion du marché de l’aromathérapie, en continuant sans cesse d’innover, tout en préservant la qualité qui fait la réputation de notre production française.

Des productions emblématiques de la Provence

Le lavandin, souvent moins connu par le consommateur que la lavande, est pourtant très majoritaire : 20 000 ha en France, donnant près de 1 400 tonnes d’huiles essentielles par an, ce qui représente plus de 90 % de la production mondiale.

Quant à la lavande, cultivée sur plus de 5 000 ha en France, sa production d’huiles essentielles dépasse les 100 tonnes par an destinées à la parfumerie, mais aussi à l’aromathérapie.

L’essentiel de la production des lavandes et des lavandins est réalisé sur 1300 exploitations agricoles principalement situées dans les Alpes de Haute-Provence, le Vaucluse et la Drôme. Elle est destinée aux 150 unités de distillations existant en France.

Une filière dynamique et innovante

Cette filière est l’une des plus dynamiques parmi l’ensemble des filières agricoles françaises ; avec plus de 40 % d’augmentation des surfaces en 10 ans. Elle contribue à maintenir des activités au bénéfice du tissu régional, en générant plus de 9 000 emplois directs et plus de 17 000 emplois indirects. La production française a la particularité d’être à la pointe de l’innovation avec des améliorations permanentes des techniques de production, des machines liées à la récolte et à la distillation. La sélection variétale est aussi un facteur clé, avec pour objectif de permettre la culture de plants naturellement résistants aux maladies spécifiques touchant la lavande et le lavandin, évitant ainsi l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. Le GNIS, l’interprofession des semences et plants, en charge notamment de la certification des plants de lavande et de lavandin, participe à la préservation de la qualité sanitaire de ces productions grâce à un suivi du respect de normes techniques strictes et précises.

Une filière en harmonie avec l’environnement

Les productions de lavande se sont déployées historiquement sur des terres arides et pauvres, là où d’autres cultures peinaient à trouver leur place. La filière est depuis parfaitement adaptée à son terroir. La part de l’agriculture biologique y est importante (plus de 12% des surfaces) et les co-produits générés par la production peuvent être valorisés : par exemple, les pailles issues de la distillation sont compostées ou valorisées énergétiquement.

Les champs de lavande et de lavandin sont nécessaires à la production de miel : ainsi, des échanges continus ont lieu entre agriculteurs et apiculteurs pour favoriser le développement d’une apiculture locale de qualité.

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