Cultiver les vers de terre
L’agriculture de conservation des sols est une méthode agricole développée pour lutter contre la dégradation des sols. Mise en place par environ 4%* des agriculteurs français, elle s’appuie sur 3 piliers :
• Limiter le travail du sol pour favoriser la biodiversité.
• Ne pas laisser les sols à nu et installer des couverts végétaux.
• Diversifier les culture et augmenter les rotations.
En effet, aujourd’hui la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) estime que près de 33% des sols à l’échelle mondiale sont modérément ou gravement dégradés.
Pierre Girard, journaliste et présentateur sur Arte, à l’origine de la chaine Youtube “Tous terriens” est allé à la rencontre de Sébastien Méry, agriculteur dans le Loiret et ambassadeur #Agridemain. Adepte de l’agriculture de précision et de la conservation des sols, il nous explique en quoi ces pratiques augmentent la fertilité de ses sols, protègent la faune sauvage et favorisent le stockage du carbone dans le sol.
En effet, le couvert végétal composé de différentes plantes (phacélie, féveroles, radis, fenugrec ou lentilles) apporte une production de matière qui retourne au sol, il capte du carbone et relargue de l’oxygène par le biais de la photosynthèse, ce qui atténue ainsi les émissions de gaz à effet de serre responsable du changement climatique.
Emmanuel Leveugle travaille également en partie en agriculture de conservation dans les Hauts-de-France, et il nous explique le rôle essentiel du vers de terre pour la préservation du sol. Ils participent au bon développement des racines, permettent au sol de s’aérer, ils dégradent la matière organique et renforcent la présence de minéraux dans la terre.
Afin de permettre la reconnaissance des pratiques d’agriculture de conservation, l’APAD, a lancé le label “Au cœur des sols” lors du Salon de l’Agriculture 2020, avec pour objectif de labelliser 200 agriculteurs en 2020, et 1000 d’ici 2022.
* Source INRA
Pour aller plus loin : l’Académie d’agriculture de France répond à la question Pourquoi remplacer le labour par du travail du sol simplifié ?