En route vers une valorisation de la laine française
La laine de moutons est quasiment inexploitée actuellement en France. La filière ambitionne de développer les débouchés potentiels, qui sont nombreux, pour permettre aux éleveurs d’en tirer une plus-value.
Face à la demande croissante des consommateurs en matière de matériaux naturels écologiques, la filière de laine française pourrait tirer son épingle du jeu. A condition toutefois d’organiser la filière, de la collecte jusqu’aux nombreux débouchés possibles. Une feuille de route a été élaborée pour y parvenir d’ici une quinzaine d’années.
Les éleveurs d’ovins français produisent chaque année quelque 10 000 tonnes de laine, soit environ 5 000 tonnes de laines lavées à valoriser. La valorisation de cette laine pourrait apporter un complément de revenu à l’éleveur, et donc contribuer au maintien de l’élevage en France.
Des marchés porteurs à développer
Au-delà de l’utilisation traditionnelle de laine (principalement mérinos) en habillement et tapis, d’autres débouchés potentiels s’offrent à la laine française, comme l’agriculture, la construction ou bien encore l’emballage.
En agriculture, la laine lavée pourrait servir de paillage naturel, principalement en viticulture et en horticulture. La laine constitue un paillage biodégradable qui conserve l’humidité du sol (limitant ainsi l’arrosage), évite la pousse des adventices en couvrant le sol et apporte des éléments fertilisants à la plante. La laine peut également être utilisée dans les plantations d’arbres pour élaborer des manchons biodégradables entourant et protégeant les jeunes pousses.
Dans le bâtiment, la laine de mouton pourrait constituer des isolants efficaces au niveau acoustique et thermique. Le marché de la literie pourrait être également intéressé par la laine française pour le rembourrage. Enfin, la ouate de laine pourrait offrir un emballage pertinent pour le transport des bouteilles de vins et alcools.
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