L’agriculture va devoir s’adapter aux changements climatiques
Végétation et climat agissent ensemble. L’agriculture subit les changements climatiques et parallèlement elle peut agir localement sur ces phénomènes.
Nathalie de Noblé-Ducoudré, climatologue, membre de l’Académie d’agriculture de France, souligne que le pire pour l’agriculture sera de devoir subir la multiplication des phénomènes extrêmes du fait des changements climatiques : les évènements caniculaires qui se produisaient à la fin du 19ème siècle tous les 10 ans, apparaissent désormais trois fois tous les 10 ans et de façon plus intense. Pareillement, les pluies extrêmes sont aujourd’hui 7 % plus intenses qu’elles ne l’étaient à la fin du 19ème siècle. Enfin, le réchauffement climatique va diminuer les gels mais aussi les retarder : les gels tardifs peuvent fragiliser les plantes et entraîner des désastres dans les cultures.
Si les changements climatiques peuvent conduire à une catastrophe dans le monde agricole, l’agriculture peut également agir sur le climat. “L’occupation et l’usage que l’on fait des sols sont très importants à l’échelle locale. Un couvert transpirant va permettre de refroidir l’air et de l’humidifier” précise Nathalie de Noblé-Ducoudré. Le verdissement peut ainsi influencer favorablement sur l’évolution du climat.