Fruits et légumes : la souveraineté alimentaire française mise à mal
Une étude de FranceAgriMer montre un bilan des échanges de plus en plus négatifs depuis 20 ans en France pour les fruits et les légumes frais.
Qu’il s’agisse des fruits tempérés, des fruits tropicaux ou des légumes frais, entre 2003 et 2023, le solde négatif entre les importations et les exportations s’est creusé.
Alors qu’entre 2003 et 2023, les exportations françaises de fruits tempérés en volume (majoritairement les pommes) ont diminué de 47 %, en même temps, les importations (principalement les pastèques et les fruits à pépin en provenance de l’Espagne, du Maroc, de l’Italie, de la Belgique et de la Turquie) ont augmenté de 25 %. Il en résulte un solde des échanges en volume négatif (- 597 000 tonnes en 2023) et un déficit qui se creuse.
Concernant les fruits tropicaux et agrumes, les importations françaises ont continué de progresser, accentuant toujours plus le solde négatif. En 20 ans, les importations de fruits tropicaux et d’agrumes en volume ont augmenté de 34 % entre 2003 et 2023, en provenance principalement d’Espagne, de Côte d’Ivoire, de Colombie, du Costa Rica et d’Afrique du Sud.
Quant aux légumes frais, sur les 20 dernières années, FranceAgriMer relève un déficit qui s’accroît nettement en valeur, mais est relativement stable en volume sur les dernières années. En 2023, les importations françaises de légumes frais ont représenté environ 2 millions de tonnes pour 3,1 milliards d’euros, quand les exportations atteignaient 1,1 million de tonnes pour 1,7 milliards d’euros. En 20 ans, les exportations de légumes frais en volume ont augmenté de 27 % par rapport à 2003.