L’industrie sucrière et les biocarburants plébiscités par les Français

Publié le 9 Déc 22

La production de betteraves sucrières en France est en diminution du fait d’accidents climatiques mais également à cause de la baisse des superficies qui lui sont consacrées. Pour autant, les Français plébiscitent cette culture, permettant à la France d’être le premier producteur européen de sucre et participant à l’autonomie énergétique du pays avec la production de bioéthanol.

Après le virus de la jaunisse qui a détruit un tiers de la récolte en 2020, un gel hors normes en 2021 nécessitant de re-semer 55 000 ha, c’est une sécheresse sévère qui est venue stopper la croissance des betteraves en 2022 : le rendement moyen s’annonce en dessous de la moyenne, à 80 tonnes par hectare (contre 87 tonnes/ha en en moyenne 5 ans, hors année 2020) avec de très fortes disparités entre et au sein des régions.

Avec 400 000 ha de betteraves semées au printemps (contre 410 000 l’an passé), ce sont 32 millions de tonnes de betteraves (loin de la production record de 46 millions de tonnes de 2017) qui seront transformées dans 21 sucreries.

D’après l’enquête menée par l’Ifop, l’Institut français d’opinion publique, à la demande de la Confédération générale des planteurs de betteraves, une large majorité de Français accorde à la production de betterave sucrière un rôle important dans la souveraineté alimentaire et énergétique de la France. Ainsi :
• 90% des Français sont favorables au maintien de l’industrie sucrière sur le territoire afin de produire son propre sucre et éviter les importations ;
• 84% des Français sont favorables au fait que l’agriculture française continue à produire des biocarburants à l’avenir.

Ainsi, pour Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop, “les incertitudes quant au prix et à l’approvisionnement énergétique et alimentaire redonnent toute sa valeur et son sens à la production locale, en particulier celle de sucre et de bioéthanol”.

X