La valeur d’un produit n’est pas dans son prix

Publié le 25 Nov 19

A l’occasion du Festival du bien manger, pour les 50 ans du Marché de Rungis, le Chef Thierry Marx est venu à la rencontre des agricultrices et agriculteurs. L’occasion pour lui d’exprimer son ressenti et sa vision de l’agriculture française.

« La valeur du produit n’est pas dans son prix, elle est dans son impact social et environnemental » affirme le Chef Thierry Marx. « Ce qui sauvera la France, c’est l’économie de la qualité, pas celle du low cost et du pas cher » insiste-t-il. Ainsi, « acheter une baguette à partir de 1,20 € a du sens, car elle paie une filière de l’agriculture et une filière de l’artisanat ». En revanche, quand le consommateur achète sa baguette à 80 centimes par exemple, « il la paiera 3 fois : une fois à la caisse, une fois pour se soigner et une fois pour nettoyer la terre des intrants qu’on y aura trop mis ». Faire le bon choix, permet de redonner un sens à la consommation, permettant à chacun d’être un consommateur citoyen, un consommateur engagé.

Il faut accompagner l’agriculture à évoluer

Pour Thierry Marx, pour faire changer un certain nombre de pratiques en agriculture, « il ne faut pas croire que c’est facile et qu’il suffit de donner les leçons aux agriculteurs. Ils connaissent leur métier. Le business model en agriculture, c’est 10 à 15 ans d’investissements ».
« Nous avons, nous consommateurs, trop surconsommé. Il nous faut revenir à une juste proportion de notre consommation et aider l’agriculture à faire ce transfert dont nous avons tous besoin. Mais avant de porter des jugements, il faut surtout chercher à comprendre ». Pour Thierry Marx, cela permettra à l’agriculture française de garder toute son attractivité, puisqu’elle constitue un véritable modèle à l’international. Il faut aussi « montrer aux jeunes que ce n’est pas un chemin de croix de reprendre une exploitation agricole mais au contraire, aujourd’hui l’agriculture est en train de se transformer et, je crois, ce sera une des plus belles agricultures au monde, parce que c’est une agriculture de la diversité ».

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