L’agriculture corse, une image forte, marquée par la viticulture et l’arboriculture

Publié le 24 Août 21

Bien connue pour ses vins et ses charcuteries, la Corse revêt une identité spécifique en matière de gastronomie. Cette diversité de productions agricoles interroge lorsque l’on sait que l’île est traversée d’une crête centrale, ne s’abaissant jamais au-dessous de 1 000 m. Cette situation confère à cette île située à 170km de la côte d’azur, un climat et une topologie singulière, qui permet de développer des filières de productions végétales et animales très diverses. La viticulture représente 42% de la valeur de la production agricole corse, suivi de la production de fruits (21 %), le lait (ovins-caprins, 11 %), et la viande (9%).

La première source d’emploi agricole sur le territoire est liée à l’arboriculture fruitière et à la viticulture, qui constituent les deux tiers du potentiel économique de la Corse. (1) Pour la viticulture, on dénombre 6 000 ha de vignes qui s’étendent sur les littoraux, 9 AOP et deux IGP. Les vins corses bénéficient du climat méditerranéen propice à leur développement : entre ensoleillement tout au long de l’année, et fraicheur maritime des côtes. En 2018, les ventes en volumes se sont réparties pour 35 % en Corse, pour 45 % en France Continentale et pour 20 % à l’export. (2)
L’île présente 6 500 ha de vergers, dont 1 700 ha d’agrumes. La clémentine de Corse, unique clémentine française, bénéficie d’une indication géographique protégée (IGP), ainsi que d’une labélisation Label Rouge. Le pomelo corse, pamplemousse de petite taille, bénéficie également d’une IGP. L’île rassemble 2 100 ha d’olivier, à l’origine de l’huile d’olive AOP, de Corse : Oliu di Corsica.


L’élevage est également très présent sur le territoire. Très prisé, le fromage est un produit phare de la culture corse, dont 30% de la production est exportée sur le continent et à l’étranger. Il est fabriqué à base de lait de brebis, et de chèvres par les 400 éleveurs ovins et 200 caprins implantés sur le territoire. Victime de son succès, sur les 14 millions de litres de lait transformés chaque année, 3 millions sont importés afin de répondre à la demande croissante. (3)


La valeur produite par les exploitations destinées à la production de viande est modeste, et réalisée par de petites fermes. D’après l’INSEE (4), « 2 % des élevages bovins et 3 % des porcins sont de grandes exploitations, contre respectivement 10 % et 86 % au niveau national ». 4 exploitations agricoles sur 10 sont des établissements qui élèvent des animaux destinés à la viande, soit le double de la moyenne nationale. « 76 % produisent de la viande bovine et 20 % de la viande porcine ; seuls trois établissements produisent de la volaille ». La production de viande porcine permet la fabrication des célèbres charcuteries corse, dont 3 reconnues comme des AOP au niveau européen : « le Jambon sec de Corse – Prisuttu », « la Coppa de Corse – Coppa di Corsica » et « le Lonzo de Corse – Lonzu ».

SOURCES :
(1) https://draaf.corse.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Chiffres-cles_2018_cle8eadef.pdf
(2) https://agriculture.gouv.fr/en-corse-lagriculture-reflet-de-lidentite-insulaire
(3) La filière viande en Corse : un rôle prépondérant de l’élevage https://www.insee.fr/fr/statistiques/3646287
(4) https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/corse-filiere-du-lait-chiffres-1626763.html

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