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L’amidonnerie française, première en Europe

Publié le 22 Nov 23

L’amidon, glucide extrait de plantes cultivées, trouve des débouchés dans des usages non alimentaires (colle, pharmacie, cosmétique, papeterie…) comme alimentaires (confiserie, pâtisserie…). La France est aujourd’hui le leader de cette production en Europe.

L’amidon est extrait principalement du blé, du maïs, de la pomme de terre et du pois. En France, 5,9 millions de tonnes de matières premières agricoles (dont 5,1 millions de tonnes de céréales) sont utilisées chaque année pour extraire de l’amidon. Ainsi, l’amidonnerie est un des débouchés essentiels de l’agriculture française. Selon l’Usipa, l’Union des syndicats des industries de produits amylacés, en 2022, le secteur de l’amidonnerie représentait 18% des débouchés du blé français, 30% des débouchés du maïs et 22% de la filière pommes de terre.

La production française est en majeure partie exportée.

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Faire découvrir autrement le métier des vigneronnes et des vignerons

Publié le 7 Nov 23

A l’occasion de événements organisés autour de ses 25 ans, la Fédération nationale Terra Vitis a débattu des enjeux liés au développement de l’oenotourisme durable.

Pour Anne-Laure Ferroir, directrice générale de la démarche de viticulture responsable Terra Vitis, “l’oenotourisme est un marché en pleine expansion qui répond aux attentes des consommateurs“. Les vacances constituent le moment privilégié pour cette activité. En effet, d’après une enquête réalisée par Terra Vitis, 78 % des répondants déclarent visiter de temps ou temps ou systématiquement des vignobles pendant les vacances. Et pour 84% d’entre eux, ils apprécient tout particulièrement de pouvoir découvrir des vignerons et vivre des moments de partage et de transmission. “Au-delà du simple intérêt économique pour le vigneron, le premier bénéfice de l’oenotourisme est avant tout la notoriété, l’image et la découverte du métier” confirme Christian Vidal, d’InterLoire, l’interprofession des vins du Val-de-Loire. “L’oenotourisme va plus loin que la traditionnelle dégustation-vente” complète France Gerbal-medalle, docteure en géographie de l’oenotourisme. “Il s’agit de faire vivre une expérience au visiteur, de lui faire partager un moment privilégié, une activité authentique. C’est faire preuve de pédagogie pour montrer la contribution au patrimoine et mettre en avant le statut culturel du vin“.

Proposer une offre globale de slowtourisme

L’approche durable de l’oenotourisme s’accélère ces dernières années” confirme Jérôme Isnardi, co-fondateur de la plateforme Rue des vignerons. “L’oenotourisme durable s’intègre logiquement dans la continuité de la démarche responsable de la certification Terra Vitis” complète Anne-Laure Ferroir. “Il faut proposer des activités originales (nous avons par exemple développer des cours de Yoga & Wine sur notre domaine) ou des partages d’expérience (nous proposons au visiteur de créer son propre vin lors d’un atelier d’assemblage) ou bien encore rappeler que le vin est au cœur de nos traditions (en présentant par exemple l’évolution de la place du vin dans l’art de la table)” témoigne Diane Losfelt, du Château de l’Engarran. “Mais pour que cette activité d’oenotourisme soit réussie, il faut réussir à faire venir du monde et donc pour cela travailler en réseau, en s’inscrivant dans une démarche régionale et locale, en proposant une offre complète d’activités possibles“.

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L’agriculture : une profession essentielle qu’il faut aider

Publié le 2 Nov 23

D’après une étude Ipsos, les consommateurs français jugent positivement l’activité agricole et estiment qu’il conviendrait de soutenir les agriculteurs dans la transition écologique et énergétique.

Les agriculteurs sont considérés comme “essentiels, travailleurs et courageux“. Afin de mieux valoriser ce métier et garantir une juste rémunération, les consommateurs estiment tout à fait légitime l’attribution de subventions publiques.

Majoritairement, les Français.es optent pour une orientation décroissante de l’agriculture, s’appuyant sur une agroécologie éventuellement moins productive.

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L’eau du robinet, source d’une surveillance rigoureuse

Publié le 2 Nov 23

L’eau du robinet fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent afin de garantir aux usagers une qualité la meilleure possible et sans danger pour la santé. Des analyses exigeantes concernent notamment la présence éventuelle de résidus de produits phytosanitaires.

Quels sont les critères pour considérer l’eau du robinet comme potable ? D’où vient l’eau du robinet ? Comment fonctionne le réseau de surveillance de l’eau potable ? Que se passe-t-il quand le seuil d’alerte est dépassé ? Que font les agriculteurs pour contribuer à la protection de l’eau ?…

Autant de questions qu’abordent les podcasts “Qualité de l’eau potable, parlons-en !”.

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La filière du foie gras reprend espoir

Publié le 25 Oct 23

Avec la récente mise en place d’une vaccination sécurisée contre l’influenza aviaire, la filière foie gras aborde l’avenir avec optimisme.

Tous les maillons de la chaîne de production de foie gras ont été touchés en France par une épizootie aviaire ininterrompue qui a duré de 2020 jusqu’au printemps 2023. Et ceci dans toutes les grandes régions de production (Sud Ouest, Pays-de-la-Loire et Périgord). Les différentes crises d’influenza aviaire ont entraîné l’abattage des élevages concernés et préventivement les abattages alentours. Ainsi, en 2022, 80 % des reproducteurs ont dû être abattus.

Mais c’est dans un esprit d’espoir et d’optimisme que nous envisageons les prochains mois” souligne Eric Dumas, président du Cifog, le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras. “La mise en place de la vaccination, nous permet d’aborder une fin d’année de façon plus sereine. Et soyons rassurés, il y aura bien du foie gras pour les fêtes de fin d’année !

Vaccination : la France aux avant-postes de la lutte contre le virus dans le monde

Le 2 octobre 2023 a commencé la vaccination en France des canards contre l’influenza aviaire. Cette première mondiale est complémentaire aux mesures de biosécurité comprenant un plan de surveillance exigeant. Quelque 64 millions de canards (filière chair et foie gras) sont concernés par cette vaccination. Si la France est le premier pays à mettre en place cette vaccination, elle souhaite parallèlement maintenir ses exportations. Pour cela, afin d’assoir l’acceptabilité de la vaccination, un suivi drastique de surveillance des animaux est réalisé. La vaccination n’empêchera pas l’existence de foyers d’influenza aviaire, mais elle permettra de maîtriser sa propagation et d’éviter des abattages préventifs massifs.

Emblème de la gastronomie française, le foie gras est exporté dans près de 80 pays. Affichant une totale transparence sur la vaccination, en réalisant un plan de surveillance draconien et une traçabilité des animaux, la filière française espère pouvoir rassurer et maintenir ses exportations. Pour l’instant, seul le Japon (principal pays d’exportation du foie gras français hors Union européenne), maintient le blocus sur l’importation de volailles vaccinées.

La production de foie gras reprend des couleurs en 2023

Après un recul historique en 2022 de la production de 35 % par rapport à l’année précédente, les estimations pour 2023 sont beaucoup plus optimistes avec une augmentation de la production de l’ordre de 20 % par rapport à 2022. Malgré des stocks très faibles, cette progression de la production permettra de proposer une offre de foie gras en fin d’année comparable à celle de fin d’année 2022.

Malgré la reprise, la production de foie gras reste en-deçà de son niveau d’il y a 10 ans (source : CIFOG)

Le foie gras sera présent sur les tables de fin d’année

D’après l’étude de FranceAgriMer, le foie gras est ancré solidement dans les habitudes et les traditions de fin d’année des consommateurs français. Il est considéré comme un produit d’exception associé à des moments de qualité. “Bien que l’image positive du foie gras reste pérenne avec une forte association au patrimoine gastronomique français, la consommation a baissé depuis 2020, d’une part en raison d’une moindre abondance de l’offre due aux épisodes d’influenza aviaire, mais surtout du fait de l’inflation qui a circonscrit la consommation de ce produit à des contextes d’exception. La considération pour le prix s’est accrue et les achats se sont recentrés sur des moments traditionnels de consommation tels que Noël“.

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Pour aller plus loin : le foie gras, une production emblématique dans les Landes

Les bénéfices des biostimulants

Publié le 20 Oct 23

Les biostimulants sont des substances ou des micro-organismes qui stimulent les processus de nutrition des végétaux, indépendamment des éléments nutritifs qu’ils contiennent.

Leurs bénéfices sont nombreux :

▶️ Ils limitent les pertes de nutriments dans le sol mais aussi en apports foliaires en contribuant à capter et à absorber les éléments nutritifs nécessaires à la croissance des plantes.

▶️ Ils stimulent la vie des sols et favorisent l’implantation et la croissance racinaire.

▶️ Ils participent à atténuer les stress climatiques subis par les plantes, en augmentant la tolérance au froid et/ou en renforçant la résistance à la sécheresse.

▶️ Ils contribuent à atténuer les stress provoqués par l’itinéraire cultural : stress de transplantation, stress de taille, stress de traitements chimiques. Les biostimulants peuvent également être associés à d’autres matières fertilisantes, telles que des engrais : ils permettent ainsi de mieux valoriser les éléments nutritifs de ces derniers.

Selon l’Académie d’agriculture de France, “la caractéristique fondamentale des biostimulants réside dans leur complémentarité avec les engrais traditionnels et non pas dans leur capacité à substituer des éléments nutritifs ou des amendements. Dans presque dans tous les cas, ils sont utilisés en association avec les fertilisants et les supports de culture“.

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Le pain, source d’inspiration artistique

Publié le 19 Oct 23

L’inscription récente par l’UNESCO des savoir-faire artisanaux et de la culture de la baguette de pain sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité justifie pleinement le choix du pain comme thème pour le Festival international de la photographie culinaire 2023. Vingt photographes, inspirés par l’émotion dégagée par la valeur du pain, sont en compétition. Les 7 lauréats seront dévoilés le 30 novembre 2023.

Pour Rodolphe Landemaine, artisan boulanger-pâtissier, parrain de ce 14e Festival, “le pain est politique, il est social, économique et environnemental et cette association s’inscrit dans une volonté de s’unir vers une transition sur de nouveaux modes de consommations alimentaires“.

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Baisse de la production de légumineuses à graines

Publié le 12 Oct 23


En 2022, 433 000 hectares de légumineuses à graines (pois, soja, lupin, féveroles) ont été récoltés en France pour une production totale de 0,9 millions de tonnes de graines, en baisse de 21% par rapport à l’année précédente.

La production de pois et de féverole a diminué en 2022 : les surfaces mises en culture ont été moins nombreuses en raison du manque de compétitivité de ces cultures face aux céréales et aux oléagineux. Au contraire, les surfaces emblavées en soja ont fortement augmenté par rapport à 2021.

Répartition de la production française
de légumineuses à graines en 2022 (source : Terres Univia)

Cependant, pour toutes les cultures considérées, les conditions climatiques défavorables (températures élevées. sécheresse) ont mené à une diminution des rendements.

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Les œufs français : une assurance qualité

Publié le 11 Oct 23

Après la crise de la grippe aviaire, la filière française des œufs reprend de la vigueur et s’adapte pour répondre aux attentes des consommateurs.

En France, la consommation globale d’œufs par habitant s’est établie en 2022 à 220 œufs sur l’année. En 2023, cette consommation devrait atteindre le record de 229 œufs par habitant. Face à l’inflation, le consommateur est séduit par l’œuf comme source de protéine animale de qualité à moindre coût. Mais le consommateur est également exigeant sur l’origine et la qualité du produit. Pour choisir leurs œufs, les consommateurs sont 43 % à s’attacher avant tout au mode d’élevage des poules dont ils sont issus. Leur choix dépend ensuite de l’origine française des œufs (18 %), puis du prix (13 %).

Du fait de la grippe aviaire, la production d’œufs en France a baissé en 2022 pour atteindre 14,4 milliards d’œufs (896 000 tonnes). La France est désormais ex-æquo avec l’Allemagne et l’Espagne sur la première marche du podium des pays producteurs d’œufs de l’Union européenne. Face aux exigences des consommateurs en matière de production éthique, les professionnels français des œufs ont été pro-actifs dans une démarche durable soucieuse du bien-être animal. Ainsi, en 2021, les systèmes alternatifs à la cage (sol, plein air et biologiques) représentaient en moyenne 58 % des effectifs de pondeuses de l’Union européenne alors que cette part était de 67 % pour la France sur la période. Elle est même passée à 77 % fin 2022. Désormais, moins d’1 poule sur 4 est élevée en cage aménagée en France. Et par ailleurs, la France fait partie des deux seuls pays du monde, avec l’Allemagne, à avoir mis volontairement fin à l’élimination des poussins mâles.

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L’alimentation, une denrée rare

Publié le 5 Oct 23


Les vols de fruits et légumes se multiplient dans les champs et les vergers, conséquence directe de l’augmentation de la pauvreté en France.

Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme, juge que “l’appauvrissement en Europe est le plus visible sur le front de l’alimentation“.

Dans les dépenses des ménages se trouvent des postes « incompressibles » comme le loyer, le transport, l’énergie pour se chauffer, les soins de santé, etc, ainsi que des dépenses « compressibles » comme l’alimentation. À mesure que les dépenses contraintes augmentent, les ménages jouent sur les dépenses non contraintes, à commencer par la nourriture.

En conséquence, les gens adoptent des régimes alimentaires moins diversifiés, moins sains, avec des impacts en termes de nutrition très problématiques, notamment pour les enfants. Toutes les maladies non transmissibles liées à la « malbouffe », comme les diabètes de type B, les cancers gastro-intestinaux et les pathologies liées à l’obésité, pénalisent spécialement les ménages les moins favorisés et où le niveau d’éducation des parents est le plus faible. Il s’agit d’une injustice sociale mesurable et mesurée“.

Tous les produits alimentaires sont touchés par cette diminution du pouvoir d’achat des consommateurs. C’est notamment le cas pour les produits issus de l’agriculture biologique pour lesquels les consommateurs expriment une réticence à acheter plus cher. Selon Chambres d’agriculture France, “le public cible de consommateurs issus de l’AB s’était élargi durant plusieurs années, allant de la classe moyenne supérieure aux groupes sociaux plus modestes. Si le taux de pénétration du bio dans la consommation des ménages s’affaisse c’est parce que ces catégories sociales modestes sont davantage exposées à l’inflation et à la stagnation de leur pouvoir d’achat.”

Combiner biodiversité et agriculture

Publié le 4 Oct 23


Face à un déclin accéléré et alarmant de la biodiversité, il est indispensable de réfléchir à la place systémique de la biodiversité en agriculture.

Il faut dépasser une vision anecdotique de la biodiversité qui consisterait à ne l’appréhender que par une approche très restreinte du nombre d’espèces présentes. Il convient d’aborder également ses apports à l’agriculture en termes de ressources génétiques, fertilité des sols, régulation du climat, pollinisation, contrôle des ravageurs ou bien encore résilience face au changement climatique.

Pour Denis Couvet, de l’Académie d’Agriculture de France, il est nécessaire de développer des solutions fondées sur la nature, c’est-à-dire des solutions inspirées et soutenues par la nature, rentables, qui apportent simultanément des avantages environnementaux, sociaux, économiques et contribuent à renforcer la résilience.

L’agroécologie permet de répondre à l’enjeu de restaurer la place de la biodiversité en agriculture, en actionnant conjointement sur cinq leviers : la diversité des cultures, la fertilité des sols, la protection des cultures, la diversité génétique des variétés cultivées et les infrastructures paysagères.

Pour aller plus loin : séance de l’AAF sur Biodiversité et agriculture

Une Française lauréate du Prix mondial pour la créativité des femmes en milieu rural

Publié le 2 Oct 23

Le Prix pour la créativité des femmes en milieu rural, décerné tous les ans par la Fondation Sommet Mondial des Femmes, à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale du 15 octobre, récompense cette année 10 femmes, parmi lesquelles la Française Anna Boucard.

Anna Boucard, originaire de Bournois, dans le Doubs, témoigne régulièrement du rôle des femmes en agriculture. Son attention est tournée vers les autres, celles et ceux qui en ont le plus besoin (malades, enfants, précaires…). Elle ne cherche pas à tout révolutionner. Elle souhaite simplement apporter un peu de bonheur, pour égayer un moment les personnes en détresse. Grâce à son dynamisme, son élan de solidarité diffuse autour d’elle.

C’est pour cette raison que la Fondation Sommet Mondial des Femmes (WWSF – Women’s World Summit Foundation) a souhaité la récompenser en lui décernant le Prix mondial 2023 de la créativité des femmes en milieu rural, la félicitant « d’avoir réellement permis à l’esprit de solidarité de prospérer dans le domaine de l’agriculture. » Tout comme Anna Boucard, 9 autres femmes (du Burkina-Faso, Malawi, Nigéria, Argentine, Inde) recevront cette année ce Prix.

Le Prix pour la créativité des femmes en milieu rural « récompense la créativité, le courage et la compassion contribuant à l’amélioration de la vie dans les communautés rurales ». Au total, 486 Prix ont été décernés depuis la création du prix en 1994 à des femmes exemplaires dans le monde entier.

Élevage français : des atouts indéniables malgré des difficultés

Publié le 26 Sep 23

Chambres d’Agriculture France publie une étude prospective sur l’élevage en France. Au-delà des crises et des instabilités de la filière, celle-ci montre également des atouts indéniables.

Le diagnostic sur l’élevage en France n’est guère réjouissant : le cheptel s’érode. Tous les types d’élevage sont concernés. Cette évolution des effectifs s’accompagne d’un repli des volumes des produits d’origine animale en France. Toutefois, “le positionnement de la France dans les échanges internationaux de produits issus de l’élevage n’est pas fondamentalement et globalement mauvais, si l’on fait abstraction de la volaille et de la viande ovine“.

Face à ce diagnostic, l’évolution de l’élevage en France dépendra des tendances sur les habitudes alimentaires des consommateurs, du soutien des politiques publiques en matière de souveraineté alimentaire et de la prise de conscience de l’importance de l’élevage pour les territoires et l’environnement.

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Biodéchets de la restauration : vers un retour au sol ?

Publié le 25 Sep 23

Dès le 1er janvier 2024, tous les Français, et notamment les restaurateurs, devront trier leurs déchets organiques. Des adaptations se mettent en place pour la gestion de la collecte, du ramassage et de la valorisation de ces déchets.

Les restaurateurs vont être prochainement confrontés à l’application de la loi sur le tri des biodéchets avec son lot de difficultés : trouver l’espace suffisant pour trier et stocker dans leurs établissements, former le personnel, financer le coût des ramassages… Pour autant, les démarches se mettent progressivement en place. Cette exigence environnementale est en phase avec les attentes des jeunes générations. “Dans les écoles hôtelières, les élèves sont beaucoup plus sensibles à l’environnement et le tri est un geste naturel pour eux” confirme Nicolas Brenelière, président d’Euro-Toques Jeunes.

Les petits restaurants pourront éliminer leurs déchets via les systèmes de collecte mis en place par les collectivités locales ou les déposer dans un composteur. En revanche, pour les établissements délivrant un nombre de repas conséquent, des adaptations sont nécessaires. Ainsi le lycée hôtelier Jeanne et Paul Augier à Nice a installé un déshydrateur des déchets organiques, délivrant un substrat qui est épandu sur des espaces verts. D’autres restaurateurs font appel à des sociétés de collecte et de recyclage des déchets alimentaires, comme l’entreprise Moulinot. Pour son fondateur, Stephan Martinez, “il n’y a pas mieux que les agriculteurs pour, en bout de chaîne, gérer au mieux le retour au sol de ces déchets pour fertiliser après un traitement par compostage ou bien faire de l’énergie par l’incorporation des déchets dans des méthaniseurs“. D’autres réseaux de collecte et de valorisation sont expérimentés, comme le procédé de bokashi (fermentation des biodéchets) permettant d’enrichir les sols.

Parallèlement, et afin d’amoindrir les impacts de cette nouvelle réglementation sur leur activité, les restaurateurs œuvrent également à la source, en tendant vers une production zéro déchet et en limitant le gaspillage alimentaire.

Rendez-vous les 7, 8 et 9 juin 2024 pour la 4e édition des Journées Nationales de l’Agriculture


Lancées en 2021, sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, les Journées Nationales de l’Agriculture sont devenues le rendez-vous privilégié et incontournable d’échanges entre le public et les professionnels du secteur agricole. Co-organisées par Make.org Foundation et #agridemain, la manifestation comptabilise depuis sa création, des milliers d’événements sur l’ensemble du territoire national et a accueilli des centaines de milliers de visiteurs.

Les 7, 8 et 9 juin 2024, des visites libres ou commentées d’exploitations agricoles, de sites d’expérimentations, d’entreprises agro-alimentaires ou d’usines de fournitures agricoles, des ateliers pédagogiques, des pique-niques dans les vignes, des tables rondes autour des enjeux de l’agriculture de demain ainsi que des dégustations des produits de la ferme seront proposés au public.

Cette quatrième édition des JNAgri aura pour thème « Cultivons nos papilles ! ». Elle s’articulera autour des questions de l’éducation à l’alimentation et offrira aux visiteurs l’opportunité d’approfondir leurs connaissances sur les produits et les filières agricoles et agroalimentaires. Ces journées leur permettront dans un esprit de fête et de partage :
– d’adopter des comportements alimentaires plus sains et qualitatifs ;
– de découvrir et d’attiser leur curiosité vers des produits nouveaux ou méconnus ;
– mieux comprendre le circuit de transformation qui mène du champ aux assiettes ;
– de prévenir la néophobie fréquente chez les enfants en leur donnant à voir, toucher et goûter les produits qui sont à la base d’une alimentation équilibrée;
– d’éveiller les consciences face aux défis et enjeux du monde agricole, tels que le développement des circuits courts et la préservation de la biodiversité.

Les professionnels qui souhaitent participer peuvent d’ores et déjà inscrire leurs événements
sur l’espace dédié. Actualités, programme, boîte à outils, visuels et kit de communication de cette 4e édition seront également consultables sur le site journeesagriculture.fr.

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