Dans les foyers d’agriculteurs, la contribution aux tâches domestiques des enfants reste encore très genrée
Selon une étude réalisée par l’Institut national d’études démographiques (Ined), il ressort que les jeunes filles, dans une famille d’agriculteurs, sont plus sollicitées que les garçons pour participer aux tâches domestiques de la maison.
Filles et garçons n’effectuent ni le même type, ni le même nombre de tâches
D’après l’étude conduite par Anne Solaz et Ariane Pailhé, il ressort que “à l’âge de 10 ans, les filles sont plus impliquées que les garçons dans la majorité des tâches domestiques. Si mettre ou débarrasser la table est une activité répartie équitablement entre les deux sexes, les filles sont plus nombreuses à s’occuper des animaux domestiques, ranger leur chambre, ou aider à la cuisine ou à la gestion du linge. Elles le font aussi plus fréquemment. Une seule tâche échappe à cette tendance : sortir la poubelle, davantage réalisée par les garçons. Cette répartition genrée chez les enfants reflète celle des adultes : les femmes assument plus souvent les tâches liées au soin, à la cuisine, au ménage et à l’entretien du linge, tandis que les hommes se chargent davantage de celles effectuées à l’extérieur du foyer“. Les parents doivent donc montrer l’exemple en se répartissant les tâches plus équitablement. Quand le père participe plus que la mère aux tâches domestiques, les différences entre filles et garçons sont plus faibles.
Des écarts encore plus marqués dans les foyers d’agriculteurs
“La participation des garçons aux tâches domestiques varie peu selon la catégorie socioprofessionnelle du père. En revanche, celle des filles diffère davantage : celles dont le père est ouvrier ou agriculteur sont plus sollicitées, notamment pour des tâches collectives comme mettre la table, s’occuper des animaux, ou aider au ménage, à la cuisine et au linge. À l’inverse, les filles de cadres participent moins souvent aux tâches ménagères, mais rangent davantage leur chambre. Cela s’explique en partie par le recours plus fréquent à une aide-ménagère dans ces foyers (21 % contre 11 % en moyenne). Le niveau d’instruction de la mère joue aussi : les filles participent davantage que les garçons quand les mères sont sans diplôme“.
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