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Rendez-vous au Salon de l’agriculture du 22 février au 2 mars

Publié le 14 Jan 25

#agridemain, TSE et Euro-Toques France invitent à les retrouver au Salon international de l’agriculture afin d’échanger sur l’agriculture, l’énergie et l’alimentation. Rendez-vous est donné dans le Hall 4 – Allée B – Stand 22, du 24 février au 3 mars 2025, à Paris Porte de Versailles.

Agricultrices et agriculteurs viendront échanger avec les visiteurs pour expliquer et présenter leurs pratiques et leurs productions. Par ailleurs, sur le stand #agridemain, des partenaires et invités viendront éclairer sur l’actualité de leur filière.

Au programme :

Samedi 22 février 2025 : rencontre et échanges avec Claude Petitguyot (cultivateur, éleveur et producteur de champignons dans le Jura), Louis Thomassin (maraîcher et arboriculteur dans le Val-d’Oise), Véronique Maronet (Champagne Rogge Cereser), Cécile Vidal (productrice de noix en Charente).

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Dimanche 23 février 2025 : rencontre et échanges avec Aurore Mayno-Frugier (productrice de volailles en Dordogne) et Stéphane Fautrat (agriculteur dans le Loiret).

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Lundi 24 février 2025 : à partir de 12h00, “Francine a 60 ans !” proposé par Vivescia

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Mardi 25 février 2025 : rencontre et échanges avec Stéphane et Fanny Boutarin (producteurs d’ail dans la Drôme), Thierry Bailliet (producteur de légumes de plein champ dans le Pas-de-Calais)

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Mercredi 26 février 2025 : rencontre et échanges avec Marie-Paule Chauvet (arboricultrice dans les Bouches-du-Rhône), Franck Dumoutier (céréalier dans le Loiret), Vincent Boucher (producteur de grandes cultures dans l’Oise)

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Jeudi 27 février 2025 : rencontre et échanges avec Denis Sicard (producteur de petits fruits et arboriculteur en haute-Garonne), Yvon Sarraute (arboriculteur et éleveur caprin dans le Tarn-et-Garonne), Pol Griffon (polyculteur et éleveur bovin dans la Marne)

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Vendredi 28 février 2025 : rencontre et échanges avec Stéphane Aurousseau (éleveur de porcs et de vaches allaitantes dans la Nièvre)

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Samedi 29 février 2025 : rencontre et échanges avec Sabrina Augier et Clarisse Chassac (productrices de noisettes et de pâtes à tartiner dans le Lot-et-Garonne)

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Dimanche 2 mars 2025 : rencontre-dédicace avec les écrivains paysans de l’AEAP (Marcel Marloie, Daniel Esnault, Claude Chainon, Jacqueline Bellino, Jean-Paul Sozedde, Jean-Marc Plantade, Monique Brault)

Une variété de blé agroécologique

Publié le 9 Jan 25

L’Inrae, l’Institut de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, annonce la sortie, à l’issue de 10 ans de recherche et d’expérimentation, d’une nouvelle variété de blé à très haut rendement, avec un excellent taux protéique et agroécologique (résistante aux principales maladies et économe en fertilisation).

Comme le rappelle l’Inrae, “la mise au point d’une nouvelle variété est le fruit d’un processus qui dure en moyenne 10 ans, mobilisant experts scientifiques et outils de sélection de pointe“. Ainsi, pour cette nouvelle variété de blé, Géopolis, cela a nécessité des croisements réalisés à Estrées-Mons (Somme) à partir de variétés aux caractéristiques génétiques et agronomiques intéressantes. Puis une sélection en pépinière a été mise en place sur 5 générations, afin d’observer, évaluer et sélectionner les caractéristiques agronomiques. Puis 4 années ont été nécessaires pour mener des tests en conditions réelles sur plusieurs sites d’unités expérimentales en France, suivant diverses conduites culturales.

Cette innovation s’avère d’autant plus prometteuse que le blé tendre est la première espèce cultivée en France, destinée notamment à la production de farine panifiable pour la France ou l’export.

Sacrée betterave !

Publié le 26 Déc 24

La France compte quelque 23 000 agricultrices et agriculteurs planteurs de betteraves sucrières. Ainsi, 410 000 hectares de betteraves sont cultivées en France, permettant chaque année de produire 3,9 millions de tonnes de sucre, faisant de la France le premier producteur européen de sucre.

La betterave sucrière montre de réels atouts agronomiques, environnementaux et énergétiques (avec la production notamment de bioéthanol ou pour la méthanisation). Mais elle offre également des débouchés en matière de santé humaine : pour l’élaboration de produits pharmaceutiques (notamment les gels hydroalcooliques) mais également dans l’extraction de certains de ses composés dans le cadre de thérapies contre le cancer du poumon.

Si la France occupe la première place au niveau européen en matière de production de sucre, grâce à la culture des betteraves sucrières, il convient de relativiser en prenant de la hauteur au niveau du marché mondial du sucre. En effet, la production de sucre à base de betteraves sucrières contribue à la production de seulement 20 % du sucre au niveau mondial. Les 80 % restants sont en effet élaborés à partir de la canne à sucre.

Plus de protéines végétales dans nos assiettes

Publié le 19 Déc 24

D’après le Baromètre des consommateurs conduit par Protéines France et Terres Univia, les Français consomment de plus en plus de légumineuses. Et selon l’Inrae, les aliments fermentés pourraient permettre de développer de nouveaux produits à base de légumineuses.

La 7e édition du Baromètre Consommateurs réalisé par Protéines France, en partenariat avec Terres Univia, indique que 23% des consommateurs français déclarent avoir augmenté leur consommation de légumineuses. “Ils expliquent le plus souvent ce choix par leur attrait envers les bénéfices nutritionnels de ces graines“.

Les légumineuses, dont les légumes secs, sont aujourd’hui identifiés comme l’une des sources les plus riches en protéines par 35 % des consommateurs (derrière la viande, les œufs et le poisson). 66 % des personnes interrogées déclarent manger de manière hebdomadaire des protéines végétales telles que les légumineuses ou céréales. Parmi les sources protéiques les plus appréciées, nous retrouvons la lentille et le blé“.

Afin de développer une alimentation plus durable, La revue d’Inrae rappelle que l’objectif est de mettre plus de végétaux dans notre assiette. “Sains, durables et dotés d’un potentiel inexploré, les aliments fermentés pourraient bien occuper une place de choix dans l’alimentation de demain, en particulier pour développer de nouveaux produits à base de légumineuses“.

Dans les foyers d’agriculteurs, la contribution aux tâches domestiques des enfants reste encore très genrée

Publié le 18 Déc 24

Selon une étude réalisée par l’Institut national d’études démographiques (Ined), il ressort que les jeunes filles, dans une famille d’agriculteurs, sont plus sollicitées que les garçons pour participer aux tâches domestiques de la maison.

Filles et garçons n’effectuent ni le même type, ni le même nombre de tâches

D’après l’étude conduite par Anne Solaz et Ariane Pailhé, il ressort que “à l’âge de 10 ans, les filles sont plus impliquées que les garçons dans la majorité des tâches domestiques. Si mettre ou débarrasser la table est une activité répartie équitablement entre les deux sexes, les filles sont plus nombreuses à s’occuper des animaux domestiques, ranger leur chambre, ou aider à la cuisine ou à la gestion du linge. Elles le font aussi plus fréquemment. Une seule tâche échappe à cette tendance : sortir la poubelle, davantage réalisée par les garçons. Cette répartition genrée chez les enfants reflète celle des adultes : les femmes assument plus souvent les tâches liées au soin, à la cuisine, au ménage et à l’entretien du linge, tandis que les hommes se chargent davantage de celles effectuées à l’extérieur du foyer“. Les parents doivent donc montrer l’exemple en se répartissant les tâches plus équitablement. Quand le père participe plus que la mère aux tâches domestiques, les différences entre filles et garçons sont plus faibles.

Des écarts encore plus marqués dans les foyers d’agriculteurs

La participation des garçons aux tâches domestiques varie peu selon la catégorie socioprofessionnelle du père. En revanche, celle des filles diffère davantage : celles dont le père est ouvrier ou agriculteur sont plus sollicitées, notamment pour des tâches collectives comme mettre la table, s’occuper des animaux, ou aider au ménage, à la cuisine et au linge. À l’inverse, les filles de cadres participent moins souvent aux tâches ménagères, mais rangent davantage leur chambre. Cela s’explique en partie par le recours plus fréquent à une aide-ménagère dans ces foyers (21 % contre 11 % en moyenne). Le niveau d’instruction de la mère joue aussi : les filles participent davantage que les garçons quand les mères sont sans diplôme“.

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Fruits et légumes : la souveraineté alimentaire française mise à mal

Publié le 13 Déc 24

Une étude de FranceAgriMer montre un bilan des échanges de plus en plus négatifs depuis 20 ans en France pour les fruits et les légumes frais.

Qu’il s’agisse des fruits tempérés, des fruits tropicaux ou des légumes frais, entre 2003 et 2023, le solde négatif entre les importations et les exportations s’est creusé.

Alors qu’entre 2003 et 2023, les exportations françaises de fruits tempérés en volume (majoritairement les pommes) ont diminué de 47 %, en même temps, les importations (principalement les pastèques et les fruits à pépin en provenance de l’Espagne, du Maroc, de l’Italie, de la Belgique et de la Turquie) ont augmenté de 25 %. Il en résulte un solde des échanges en volume négatif (- 597 000 tonnes en 2023) et un déficit qui se creuse.

Concernant les fruits tropicaux et agrumes, les importations françaises ont continué de progresser, accentuant toujours plus le solde négatif. En 20 ans, les importations de fruits tropicaux et d’agrumes en volume ont augmenté de 34 % entre 2003 et 2023, en provenance principalement d’Espagne, de Côte d’Ivoire, de Colombie, du Costa Rica et d’Afrique du Sud.

Quant aux légumes frais, sur les 20 dernières années, FranceAgriMer relève un déficit qui s’accroît nettement en valeur, mais est relativement stable en volume sur les dernières années. En 2023, les importations françaises de légumes frais ont représenté environ 2 millions de tonnes pour 3,1 milliards d’euros, quand les exportations atteignaient 1,1 million de tonnes pour 1,7 milliards d’euros. En 20 ans, les exportations de légumes frais en volume ont augmenté de 27 % par rapport à 2003.

L’agriculteur, figure hautement politique

Publié le 12 Déc 24
© Karim Ait Adjedjou

Le Prix de la photo politique 2024, qui récompense une photographie remarquable se rapportant à l’actualité politique et à ses acteurs, a été attribué à une photographie de Karim Ait Adjedjou, illustrant le désarroi de l’agriculteur.

Le 10 décembre, à l’Assemblée nationale, a été remis le Prix de la photo politique à Karim Ait Adjedjou, lauréat du prix décerné par un jury présidé par la Présidente de l’Assemblée nationale et composé de seize personnes, dont huit députés et huit personnalités issues du monde de la photographie ou des médias.

La photographie a été prise en 2024, alors que les agriculteurs font des manifestations partout en France et que certains montent à Paris, à la veille du Salon international de l’agriculture. Au moment de prendre la photo, Karim Ait Adjedjou se souvient : “un moment je vois cet agriculteur dans son tracteur et je trouvais que sa position disait beaucoup de chose, notamment la lassitude car fatigué de toute sa journée et de sa situation. On a l’impression qu’il est enfermé dans la machine de sa vie, avec tout le symbole de cette machine qui coûte beaucoup d’argent, et donc la problématique de l’endettement. On voit comment son monde l’a enfermé dans son tracteur et on sent la détresse dans son attitude qui souligne, un gâchis, des erreurs, des choix politiques...”

Épandage de pesticides à l’aide de drones

Publié le 4 Déc 24

Une nouvelle loi en France pourrait autoriser, dans certaines conditions, l’utilisation de drones en agriculture pour l’épandage des produits phytosanitaires.

La commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale a adopté le 27 novembre 2024 une proposition de loi autorisant l’épandage de certains pesticides à faible risque par drones sur des cultures spécifiques. Comme le souligne Axema, le syndicat des industriels de l’agroéquipement, cette mesure permettrait “de réduire la pénibilité des travailleurs agricoles et d’améliorer le ciblage pour limiter l’utilisation de pesticides“.

La proposition de loi a commencé à être débattue à l’Assemblée nationale le 2 décembre. Elle vise à étudier la possibilité d’appliquer avec des drones des “produits de biocontrôle, des produits autorisés en agriculture biologique et des produits à faible risque, sur les parcelles agricoles présentant une pente supérieure ou égale à 30 %, sur les bananeraies et sur les vignes mères de porte‑greffes conduites au sol“.

Pour Phytéis, organisation réunissant les industriels de la protection des plantes, “l’adoption généralisée des drones nécessite d’acquérir des données complémentaires sur la dérive, les expositions des opérateurs et les performances agronomiques. L’harmonisation des cadres réglementaires au niveau européen pourrait également accélérer leur intégration dans les pratiques agricoles modernes“.

Production agricole régionale : la Bretagne et les Pays-de-la-Loire en tête pour l’Hexagone

Publié le 2 Déc 24

D’après les statistiques européennes, la Bretagne et les Pays-de-la-Loire figurent parmi les 5 régions en Europe (avec l’Andalousie, la Lombardie, le Weser-Erms) dont la production agricole totale dépassait 9 milliards d’euros en 2022.

En 2022, la production agricole de l’UE s’élevait à 524 milliards d’euros. Les cinq principales régions productrices concernaient : l’Andalousie, en Espagne (avec une production agricole de 16 milliards d’euros), suivie de la Bretagne en France (11 milliards d’euros), de la Lombardie en Italie (10 milliards d’euros), de Weser-Ems en Allemagne et des Pays-de-la-Loire en France (9 milliards d’euros chacun).

En 2022, la production végétale dominait largement la production animale (55 % contre 40 % du total), le reste de la production agricole (5 %) provenant des services agricoles. Cette prédominance des productions végétales est principalement vraie dans 60 régions européennes dont la production végétale contribuait à plus de 70 % de la production agricole totale. Ainsi, la valeur de la production végétale en Andalousie, en Espagne (13 milliards d’euros) était de loin la plus élevée et représentait plus du double de celle de Zuid-Holland aux Pays-Bas et de Champagne-Ardenne en France (près de 6 milliards d’euros chacune).

Dans 64 régions en Europe, la valeur de la production animale dépassait 50 % de la production agricole totale. Ainsi, la valeur de la production animale en 2022 était la plus élevée en Bretagne, en France (un peu plus de 7 milliards d’euros), suivie par Weser-Ems en Allemagne (un peu moins de 7 milliards d’euros) et la région sud de l’Irlande (près de 6 milliards d’euros).

Le paysan au chant

Publié le 2 Déc 24

Michel Boudaud, « paysan, poète et chanteur » comme il se définit, vient de se voir décerné le 30 novembre au Sénat, le Prix spécial du Jury à l’occasion du Prix international Arthur Rimbaud 2024. Une distinction qui vient récompenser une poésie rurale et campagnarde.

A la retraite depuis une dizaine d’années, Michel Boudaud a délaissé sa ferme pour prendre la route du chant, voie qu’il côtoie depuis l’adolescence. Et l’activité ne manque pas. « Rien que cette année, j’ai donné plus de 25 concerts un peu partout en France » évoque-t-il. Lors ses concerts intimistes, il s’accompagne seul à la guitare. « Même si j’ai perdu un doigt dans une ensileuse, j’arrive à jouer simplement de la guitare pour colorer musicalement mes textes parfois très touffus ». Simplicité et authenticité : c’est ce que son auditoire attend de lui et apprécie.

Auteur, compositeur, interprète, Michel Boudaud a déjà sorti deux disques (« A travers chants » en 2005 et « A suivre les bords du canal » en 2012) mais aussi deux recueils de poèmes : « Demain sans doute il fera beau », récompensé par le  prix de la poésie à la fondation Saint-John Perse en 2019 et « Sous l’écorce ». Et c’est une sélection de poèmes parus dans ce dernier recueil qui a offert à Michel Boudaud la satisfaction d’obtenir le Prix spécial du Jury au Prix international Arthur Rimbaud 2024.

« Ma vie de paysan donne un angle de vue particulier à mon écriture » souligne Michel Boudaud. « Si les sujets des poèmes sont souvent les mêmes, les tonalités et les images que j’emploie font références à la nature et au travail du sol » . S’il est loin le temps de son installation en 1973 sur une petite ferme de 20 hectares avec 8 vaches en Vendée, l’amour du métier autour d’une agriculture paysanne influencée par l’approche écologique de René Dumont (1), est ancré fermement chez Michel Boudaud et influence immanquablement ses poésies.

Depuis la parution de son dernier recueil en 2022, sa période d’écriture est pour l’instant en suspens. « J’ai terminé mon dernier texte avec une définition du dictionnaire des paysans que me citait souvent mon père : sorte de gens rustres et grossiers habitant les campagnes ».  Citation à laquelle Michel Boudaud accole la chute finale : « J’habite la campagne, pour le reste c’est vous qui voyez ».

Aujourd’hui, Michel Boudaud, membre de l’Association des écrivains et artistes paysans, est dans une phase de partage de ses chansons et se consacre pleinement à ses concerts. Autant d’occasions d’aller à sa rencontre et de découvrir et d’apprécier une certaine campagne poétique.

Pour connaître les dates des prochains concerts de Michel Boudaud :
https://michelboudaud.e-monsite.com

(1) Michel Boudaud a fait notamment partie d’un groupe de recherche et d’échanges réunissant 12 fermes du nord-Vendée et sud Loire-Atlantique pour rechercher la meilleure efficience du système en vaches laitières avec optimisation du pâturage. Ce groupe continue aujourd’hui de fonctionner et un livre a été écrit sur cette expérience en 2000 par Claude Jouin : “De nouveaux paysans, une agriculture pour mieux vivre” (Ed. Siloë). 

La banane, fruit préféré des Français

Publié le 28 Nov 24

La banane est le premier fruit consommé en France (devant la pomme), avec 18% de parts de marché en volume. La consommation française a ainsi atteint 730 000 tonnes en 2024.

Le consommateur français consomme en moyenne 11,5 kg de banane/habitant/an. La seule production française (en Guadeloupe-Martinique) ne saurait satisfaire la demande nationale. Ainsi, 81 % des bananes consommées en France sont importées, en provenance d’Afrique, des Caraïbes et d’Amérique Latine.

La production de banane française s’élève à 212 milliers de tonnes en 2023 (en baisse de 4 % par rapport à l’année précédente), dont 63 % sont produits en Martinique et 27 % en Guadeloupe. Cette production montre une diminution notable puisqu’elle atteignait 280 000 tonnes en 2010, soit une baisse de 24 % entre 2010 et 2023. Par ailleurs, depuis plusieurs années, la filière française de la banane a généralisé les pratiques durables.

Il n’y a pas de féminisation de l’agriculture

Publié le 26 Nov 24

VoxDemeter et Agridées publient une note sur l’entrepreneuriat féminin en agriculture qui dresse un état des lieux mais expose surtout 44 propositions pour faire progresser la place des femmes en agriculture.

Le statut des femmes a évolué positivement ces dernières années. Pour autant, on ne compte que 23% de cheffes d’exploitations agricoles. La part des femmes en tant que cheffe d’exploitation diminue (même si la tendance inverse s’observe pour le salariat non familial agricole). Les chiffres et statistiques genrées en agriculture sont trop peu nombreux. La mise en place d’un observatoire permettrait de constater l’évolution de la situation.

La place des femmes dans les instances dirigeantes des organisations agricoles reste très minoritaire. VoxDemeter et Agridées plaident pour rendre obligatoire la publication annuelle d’un index d’égalité par les collectifs de gouvernance. Comme le souligne Jean-François Monod, président du comité RSE de La Coopération Agricole, “si on n’oblige pas, on ne progresse pas. Il faut bousculer les pratiques“. Peut-être cela devra-t-il aboutir à la mise en place de quotas, si les choses ne bougent pas suffisamment vite.

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Biocarburants : la France bien positionnée au niveau européen, mais distancée au niveau international

Publié le 25 Nov 24

D’après une analyse de FranceAgriMer, en matière de biocarburants, la France maintient une bonne position en Europe mais doit faire face à une forte concurrence au niveau mondial. Fluctuations des rendements agricoles, coût des matières premières et conséquences des politiques nationales et européennes en sont principalement la cause.

L’éthanol (produit en France essentiellement à partir de betterave sucrière, de maïs et de blé) et le biogazole constituent des alternatives aux énergies fossiles, montrant l’avantage d’une moindre émission de gaz à effet de serre et de particules fines. FranceAgriMer souligne que “sur le plan de la production d’éthanol, la France reste un acteur clé en Europe, conservant sa place de leader devant l’Allemagne. Cependant, elle peine à suivre le rythme de croissance mondial imposé par les États-Unis et le Brésil“. Quant au biogazole, la France se classe second en Europe, derrière l’Allemagne. “Sa position sur le marché mondial s’est érodée au cours de la dernière décennie : autrefois deuxième producteur mondial en 2009, la France est désormais cinquième“.

Forte baisse de la production de miel

Publié le 19 Nov 24

Les mauvaises conditions météorologiques devraient entraîner une chute de 27% de la production de miel en France en 2024.

D’après ADA France, la Fédération nationale du réseau de développement apicole, “la production de miel en 2024 est estimée à 20 000 tonnes, contre 33 900 en 2023“. Cette production estimée en 2024 représente une baisse de 27 % par rapport aux estimations précédentes réalisées sur la période 2021-2023. Selon ADA France, cette baisse s’explique “en partie en raison de conditions météorologiques compliquées au printemps (pluie, froid, vent qui coupent net les premières miellées)“.

Cette baisse a touché toutes les régions de production en France, de façon plus ou moins intense. En 2024, l’Occitanie constitue la première région productrice de miel, suivie des régions Nouvelle-Aquitaine et AURA qui ont produit chacune plus de 3 000 tonnes de miel en 2024.

La baisse significative de la production de miel en 2024 s’ajoute aux difficultés de commercialisation rencontrées par la filière apicole en 2023, les achats des consommateurs ayant enregistré une chute de 4,5 % en volume.

Ça chauffe en Bretagne

Publié le 15 Nov 24

La Chambre d’agriculture de Bretagne accompagne les agricultrices et les agriculteurs dans la transition énergétique afin de développer notamment la production de biométhane sur les exploitations.

La Bretagne produit aujourd’hui un peu plus d’un terawatt-heure de biométhane à partir de 95 unités, dont près de 80% sont gérées par des agriculteurs. “Cela représente 8% de la production nationale pour 13% des sites. Jusqu’ici, la dynamique de développement en Bretagne repose donc essentiellement sur des unités agricoles individuelles de petite taille. Elles sont alimentées à 60% par des déjections animales, 33% de matière végétale agricole (dont 8% de cultures principales) et 8% de déchets non agricoles” souligne la Chambre d’agriculture de Bretagne.

De nouvelles opportunités s’offrent aux agriculteurs pour développer la production de biométhane, mais cela nécessitera des adaptions à l’échelle du territoire.

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